Les premiers distributeurs
« Jidohanbaiki » (自動販売機, ou « jihanki » pour les intimes) est le terme japonais désignant les distributeurs automatiques. Il faut savoir que l’invention ne date pas d’hier. En effet, le plus ancien distributeur automatique (d’eau bénite !) a été découvert dans le temple d’Alexandrie en Egypte (on suppose qu’il date de l’an 215 avant J-C). Il faudra attendre le XVIIème siècle pour voir le développement de ces machines sous l’impulsion des Anglais. Mais c’est du côté des Etats-Unis qu’il faudra se tourner pour voir les premiers distributeurs automatiques (de chewing-gum) viables sur le plan commercial.
« Jidohanbaiki » japonais
Au Japon, le premier jidohanbaiki, destiné à la vente de cigarettes, est breveté en 1888, par l’inventeur Tawaraya Takashichi. Toutefois, c’est après la Seconde Guerre Mondiale que les distributeurs automatiques vont séduire la population. En effet, le pays subit de profondes transformations pendant la seconde moitié du XXème siècle. L’industrialisation massive, l’hyper-développement des transports (notamment ferroviaires) et les booms économique et démographique ont donc constitué le terreau idéal pour voir les jidohanbaiki 自動販売機 fleurir dans tout le pays.
Leur succès s’explique (entre autre) par le pragmatisme légendaire des Japonais. Ces machines pouvaient distribuer en temps record boissons, nourritures, alcool, tabac, objets du quotidien etc. tout en préservant la main d’œuvre, déjà fort occupée à oeuvrer au développement du pays. Petit à petit, les jidohanbaiki 自動販売機 se sont imposés dans les habitudes de consommation des Japonais.
Les jidohanbaiki aujourd’hui
Leur nombre est certes en diminution, mais on dénombrait quand même près de 3 millions de machines en 2018, ce qui fait du Japon un des plus gros consommateurs mondiaux. Pourquoi les distributeurs automatiques ont-ils à ce point la côte au Japon ?
- La logistique reste d’une efficacité exceptionnelle (voire inégalée) !
- Les machines ont su évoluer avec le temps : on peut désormais payer en scannant sa carte de transport, par exemple.
- Les prix restent attractifs : une bouteille d’eau vous coûtera entre 80 centimes et 1 euro (versus 2,50 euros dans les distributeurs automatiques tricolores).
- La gamme de produits est très vaste… ce qui ne manquera pas d’attirer le regard des étrangers ! Attention, toutefois, à ne pas choisir au hasard, au risque d’avoir des surprises !
- Enfin, les actes de vandalisme ou de vol sont relativement rares.
