Hanabi 花火, les feux d’artifices de l’été

L’été au Japon, c’est la saison des yukata 浴衣, des matsuri 祭り mais aussi des feux d’artifice qu’on appelle hanabi 花火 (littéralement, fleurs de feu). 

Hanabi

Brève histoire des feux d’artifice au Japon

Les feux d’artifices sont arrivés au Japon aux alentours du XVIe siècle.  Le shogun* Ieyasu Tokugawa, grand amateur du spectacle des fleurs de feu, a joué un grand rôle dans leur pérennisation sur l’archipel. 

Quelques boutiques de poudre à canon spécialisées dans la pyrotechnie apparaissent mais le shogunat interdit l’organisation de spectacles ailleurs que sur la rivière Sumida en raison des dangers et des accidents. Ces interdictions n’ont pas empêché la naissance de maisons d’artificiers et d’écoles de feux d’artifice qui existent encore aujourd’hui. À l’ère Meiji (1868-1912), la réouverture du pays aux étrangers permet l’importation de nouveaux composés et de nouvelles couleurs. C’est un véritablement engouement pour le hanabi 花火 qui s’empare du pays et qui n’a jamais cessé depuis (source : https://blog.courrierinternational.com/conversations-avec-le-japon/2020/08/06/hanabi-la-tradition-des-feux-dartifice-au-japon/). 

Le premier spectacle public de feux d’artifices a eu lieu en 1733, dans la banlieue de Ryogoku, à Tokyo. Connu sous le nom de Ryogoku Hanabi, il marque le commencement de la tradition des hanabi 花火 d’été.

Les hanabi 花火 aujourd’hui

À l’origine, ces feux d’artifices avaient vocation de cérémonie pour apaiser les esprits des personnes mortes de maladies ou de la famine. Avec le temps, cette fonction rituelle s’estompa jusqu’à disparaître. Les hanabi 花火 devinrent un spectacle populaire dont l’ampleur ne fit que grandir.

Aujourd’hui, certains hanabi 花火 sont tellement populaires (et spectaculaires !) qu’ils attirent plusieurs centaines de milliers de personnes. 

Cette année encore, le COVID aura eu raison de ces festivités, mais si vous souhaitez venir assister aux fameux hanabi 花火 japonais lorsque vous viendrez visiter Tokyo, nous vous recommandons : 

  • Le Jingu Gaien Hanabi  Taikai, très proche de notre école
  • Le Sumida River Hanabi Taikai, l’un des plus impressionnants, avec quelques 22 000 feux d’artifices utilisés !
  • Le Koto Hanabi Taikai, plus intimiste, avec une expérience unique car le lancement des feux d’artifices est très proche

Attention : gardez à l’esprit que les Japonais (comme les touristes !) raffolent de ces spectacles. Il faudra donc prendre en compte la foule, dans les transports comme sur place. Et parce qu’au Japon, on ne fait pas les choses à moitié, sachez qu’il n’est pas rare que les spectacles durent plus d’1 heure, voire jusqu’à 2 heures ! Venez préparés !


* Le terme shogun signifie « général » ; il s’agit de l’abréviation de seiitaishōgun (征夷大将軍), que l’on peut traduire par « grand général pacificateur des barbares ». Néanmoins, après qu’il fut attribué à Minamoto no Yoritomo, il devint un titre indiquant souvent le dirigeant de facto du Japon (dictateur militaire), alors même que l’empereur restait le dirigeant de jure (en quelque sorte le gardien des traditions). Le titre de seii taishōgun fut par la suite abandonné lors de la constitution au XIXe siècle du kazoku, c’est-à-dire de la noblesse japonaise.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Shogun


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