Parmi les arts japonais les plus célèbres, l’origami (de oru 折る plier, et kami 紙 papier) figure en tête de liste. À la fois raffiné et accessible à tous, cet art séculaire séduit petits et grands.
Brève histoire de l’origami
Les origines de l’origami restent floues. Cet art daterait de la dynastie chinoise des Han de l’Ouest ; en effet, le papier fut inventé dans l’empire du Milieu au début du IIème siècle. Il aurait été apporté au Japon par des moines bouddhistes via Koguryŏ (pays recouvrant les actuelles Corées). Longtemps considéré comme un matériau précieux, le papier ne fut accessible qu’aux plus aisés. L’art de l’origani se serait ensuite rapidement développé vers 1200 au sein des rituels bouddhistes. Par la suite, c’est dans l’art du bushi (ces cavaliers en armure chargés de la protection des clans familiaux) que se seraient développées la découpe et la création de fleurs en origami utilisées comme marques d’amitié.
Avec le temps, et au fur et à mesure de l’évolution de la société japonaise, la pratique de l’origami se démocratisa, jusqu’à être enseigné à l’école !
L’histoire de Sadako Sasaki (佐々木 禎子)
L’origami possède bien sûr une dimension artistique et décorative. Mais il porte également une dimension symbolique très forte, comme le montre l’histoire de Sadako Sasaki.
Cette petite fille, victime des radiations de la bombe atomique d’Hiroshima, croyait à la légende des mille grue. Cette légende raconte que si l’on plie mille grues en papier dans l’année, retenues ensemble par un lien, on peut voir son vœu de santé, de longévité, d’amour ou de bonheur exaucé. Pour que le vœu, la chance ou la santé se réalise, on doit fabriquer la guirlande pour une personne bien particulière et faire une prière à chaque grue achevée. La légende dit aussi que moins nombreuses sont les personnes à avoir fabriqué la guirlande, plus le vœu sera fort car il aura demandé beaucoup plus de patience et de persévérance…
La petite Sadako Sasaki s’attela donc à faire des origami dans le but de guérir. Quand la fillette apprit que sa maladie ne guérirait pas, elle décida de changer son vœu et souhaita la paix dans le monde. La petite Sadako décéda avant de finir son objectif : ella réalisa 644 des 1000 grues. Ses camarades de classe se chargèrent de terminer son ouvrage et Sadako fut enterrée avec mille origami.
Depuis lors, la grue représente la paix. Si vous visitez Hiroshima, nous vous conseillons de visiter la Orizuru tower où vous pourrez apprendre comment faire une grue en origami (orizuru 折鶴 en japonais), mais également la statue de la petite Sadako dans le parc de la paix d’Hiroshima.
Poursuivez votre lecture !
- Découvrez le tuto origami de la MCJP et entraînez-vous !