La gastronomie nippone est variée et raffinée. Si tout le monde connaît les sushi, ramen et autres gyoza, il existe des dizaines de plats et d’ingrédients très peu connus (voire inconnus !) dans nos contrées. Coup de projecteur sur 5 aliments surprenants que l’on mange sur l’archipel – lequel oserez-vous goûter en premier ?
Parmi les aliments incontournables : le mentaiko ((明太子)
Le mentaiko est la rogue du colin d’Alaska, c’est-à-dire la poche d’ovules de ce poisson. Originaire de Corée, ce plat a été adapté à la cuisine japonaise après le Seconde Guerre mondiale. Il fait aujourd’hui partie des accompagnements incontournables de la cuisine nippone. Mariné dans différents assaisonnements et épices, il en existe 1001 saveurs. On s’en sert principalement pour accompagner le riz, les pâtes ou encore différents snacks comme les onigiri.
L’aliment polémique : le kujira (鯨)
Kujira est le mot japonais pour désigner la baleine. Cela peut faire polémique, à notre époque, de manger de la baleine, et pourtant ! Au Japon, on en consomme depuis des siècles. La viande de baleine est en effet extrêmement riche en protéines. Elle était donc très utile après la Seconde Guerre mondiale pour nourrir la population japonaise. Fort heureusement, la consommation de baleine est en déclin constant et constitue aujourd’hui l’exception plutôt que la règle. Néanmoins, si vous êtes curieux, il est facile de trouver des restaurants servant de la viande de baleine à Tokyo.
L’aliment sain : le basashi (馬刺し)
Basashi désigne le cheval en sashimi. En France, la viande de cheval est consommée cuite (steak, saucisse et autre charcuterie), mais elle n’est jamais dégustée crue. Au Japon, en revanche, on la consomme en sashimi depuis des siècles. Sa consommation remonte au XVIème siècle, lorsque la déroute de l’invasion en Corée laisse l’armée à court de vivres. C’est alors que surgit l’idée de se nourrir de cheval. Le plat fut tellement apprécié qu’il s’implanta peu à peu dans la gastronomie nippone. La viande de cheval rencontra un grand succès, notamment auprès de la gente féminine ,car elle est peu calorique et riche en bonnes protéines.
Le plus dangereux : Fugu (河豚/鰒/鮐/魨/鯸/鯺)
Le poisson-globe est considéré comme un mets très raffiné. Du poisson sur l’archipel, quelle originalité, penserez-vous… Qu’est-ce qui peut bien rendre ce poisson si particulier ? C’est…sa dangerosité ! En effet, les toxines contenues dans la peau, le foie et les intestins du fugu sont mortelles pour l’être humain. Pour cette raison, seuls les chefs ayant reçu une licence d’État sont autorisés à préparer le fugu. On le savoure de diverses manières (sashimi, soupe etc.). Il n’est pas difficile de trouver des restaurants en proposant à Tokyo. Néanmoins, on vous conseille de vous renseigner à l’avance sur les prix car ils peuvent devenir exorbitants !
Parmi les aliments végétaux : le goya (ゴーヤ )
Le goya (toute ressemblance avec la chanteuse du même nom est purement fortuite !) est un légume de la famille des cucurbitacées. Au Japon, on ne mange que la peau de ce légume et son goût est extrêmement amer. Cela n’empêche pas le goya d’être LA spécialité d’Okinawa. En accompagnement, en boisson, en gâteaux, le goya se décline à l’infini. La légende locale attribue d’ailleurs l’étonnante longévité des habitants d’Okinawa à ce légume…